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entre les savoirs qui soit constant, seul à même de pouvoir rendre compte de la spécificité et de<br />

l’originalité de son propos (si toutefois, bien évidemment, celle-ci affleure) se faisant jour à un<br />

moment historique donné, et ce au mépris des classifications faciles et il est vrai commodes :<br />

« [t]rop souvent », comme le constate Christophe Charle, « notamment dans le cas des<br />

intellectuels, les travaux s’ignorent parce qu’ils relèvent de disciplines différentes comme l’histoire<br />

culturelle, la sociologie, l’histoire des idées, l’histoire de l’art, l’histoire de la littérature, des<br />

sciences ou de la philosophie 1 ».<br />

1. 2. Nécessité de l’ampleur des commentaires.<br />

Pour saisir l’ampleur de l’érudition déployée par Jarry qui se refuse, du moins entièrement, à<br />

l’intellection, le lecteur doit avoir, ainsi que l’exprime Henri Béhar, « un nombre considérable de<br />

connaissances, dans les domaines les plus hétérogènes. 2 » D’où la pléthore de notes qui se veulent<br />

tout à la fois précises et circonstanciées (une connaissance n’est rien si elle n’est pas replacée dans<br />

son contexte), sur les sujets les plus divers, à chaque fois que cela se révèle nécessaire.<br />

En outre, il nous faut, dans la mesure du possible, contextualiser chaque allusion, chaque<br />

citation, et ce afin que soit perceptible l’intentionnalité de Jarry concernant chaque découpe,<br />

chaque prélèvement, chaque montage…<br />

L’on peut à juste titre s’étonner de l’ampleur parfois palpable des citations, dans les notes qui<br />

parsèment cette édition commentée. En effet, lorsque Jarry opère un calque du texte initial, le<br />

signaler aurait pu paraître suffisant, en renvoyant précisément à la pagination de l’œuvre source,<br />

dans une édition courante, lorsque cela est possible toutefois, afin de faciliter les recherches.<br />

Si nous avons conservé le choix de citer non pas uniquement le fragment de phrase réutilisé<br />

mais également, souvent, le passage (certes souvent resserré) au sein duquel il se situe, ce n’est pas<br />

seulement parce que les textes que Jarry commente sont souvent (extrêmement) difficiles d’accès,<br />

cette raison demeurant néanmoins présente – car, si l’accès aux textes demeure difficile voire<br />

impossible comme en ce qui concerne La Natalité en France en 1900, renvoyer à de tels ouvrages a-<br />

t-il le moindre sens ? (Nous n’avons pu néanmoins parfois faire autrement, – y compris en ce qui<br />

concerne ce dernier exemple –, pour ce qui est de certaines notes, notre propos ayant dû se tenir<br />

loin d’un déploiement trop pléthorique, en espérant que ces textes seront un jour accessibles).<br />

Mais cette posture qui est la nôtre tient surtout à ce que nous ayons voulu faire affleurer, et ce<br />

d’un seul regard, les altérations, souvent minimes, mais qui n’en sont pas moins possiblement<br />

1 Ibid.<br />

2 Henri Béhar, Les cultures de Jarry, Presses universitaires de France, collection Écrivains, 1988, p.<br />

152.<br />

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