30.06.2013 Views

thèse

thèse

thèse

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

les faits, même les plus curieux, sont toujours scrupuleusement exacts, leur compilateur ne<br />

réclame pas la même confiance en faveur de ses déductions : libre au lecteur d’accepter mes<br />

inférences ou bien de conclure dans un sens diamétralement opposé. 1 »<br />

Jarry va jusqu’à nier implicitement dans son compte rendu du Mystère Posthume que ce soit un<br />

ouvrage de vulgarisation en mettant l’accent sur le caractère pointu du livre, arguant que « tout le<br />

volume est documenté avec une érudite abondance ».<br />

1. 7. Goût pour l’érudition et l’encyclopédique : l’exemple du recours au GDU.<br />

1. 7. 1. Recours constant à la Bibliothèque nationale.<br />

Néanmoins, quand bien même Jarry rend de facto compte élogieusement d’ouvrages de<br />

vulgarisation, il reste immanquablement un grand lecteur.<br />

« L’ampleur de la bibliothèque de Jarry dans sa « Grande Chasublerie » de la rue Cassette<br />

reste [néanmoins] ambiguë […]. Selon Noël Arnaud, elle se limitait à une planche […]. André<br />

Salmon, qui visita en 1903, évoqua cependant « une pyramide de bouquins et de brochures<br />

s’élevant jusqu’au plafond », comprenant (entre bien d’autres volumes très divers) la collection<br />

complète du Mercure de France et « des volumes offerts par les poètes de la rue de l’Echaudé »,<br />

même si Guillaume Apollinaire ne découvrit que la fameuse « réduction de bibliothèque ». 2 »<br />

Si malgré tout Jarry possède « peu de livres 3 », c’est du fait du manque de place qui<br />

caractérise son domicile et parce qu’à cette époque les livres continuent d’être parfois « rares ou<br />

difficilement accessibles 4 ».<br />

Bien sûr, l’on ne doit pas s’arrêter à cette remarque car selon Jean Saltas il passe à la fin de sa<br />

vie « ses journées à la Bibliothèque Nationale 5 ». Et en effet, l’auteur de Messaline écrit dans une<br />

lettre qu’il « travaille dans le jour à la bibliothèque et ne rentre souvent que très tard 6 ».<br />

1<br />

Li-Taï, Le Mystère Posthume, causeries médicales sur la mort et la survie, Librairie C. Reinwald,<br />

Schleicher frères & Cie, 1903, p. 26.<br />

2<br />

Ben Fisher, « Précisions sur les imprécisions de Jarry sur les mystères subsistants des livres pairs<br />

et du « Petit nombre des élus » », La Licorne, n° 80, « Jarry, monstres et merveilles », études<br />

réunies et présentées par Patrick Besnier, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2007, p. 115.<br />

3<br />

Henri Béhar, Les cultures de Jarry, Presses universitaires de France, collection Écrivains, 1988, p.<br />

154.<br />

4<br />

Daniel Ferrer, « Un imperceptible trait de gomme de Tragacanthe… », Dir. Paolo D’Iorio et<br />

Daniel Ferrer, Bibliothèques d’écrivains, CNRS éditions, collection Textes et Manuscrits, 2001, p. 7.<br />

5<br />

Alfred Jarry, La Dragonne, préface de Jean Saltas, Gallimard, 1943, p. 9.<br />

6<br />

Noël Arnaud, Alfred Jarry, d’Ubu roi au Docteur Faustroll, La Table Ronde, 1974, p. 383.<br />

252

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!