30.06.2013 Views

thèse

thèse

thèse

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

1. Cet ouvrage cherche à répondre pleinement à l’une des peurs alors dominantes – celle d’être<br />

enterré vivant –, voulant apporter une solution qui se veut définitive à ce problème qui éveille<br />

communément la terreur au sein des êtres (voir la note 7).<br />

2. Cet ouvrage paraît en 1900.<br />

3. Qu’est la mort apparente ? « Le docteur Séverin Icard de Marseille, dans son ouvrage paru en<br />

1896 sous le titre de Mort réelle et mort apparente » écrit : « La mort apparente n’a pas besoin de<br />

définition, elle se définit elle-même : c’est la vie sous les dehors de la mort 1 ».<br />

4. Jarry puise textuellement dans le fragment suivant (nous soulignons) : « […] tous les signes<br />

connus de la mort réelle... [...] se rencontrent à un égal degré dans la mort apparente. 2 »<br />

5. Jarry fait allusion au passage suivant : « Les hommes de science les plus autorisés nous<br />

déclarent que, somme toute, le médecin vérificateur doit s’en remettre à son odorat 3 ».<br />

Néanmoins, c’est une erreur pour l’auteur, la putréfaction n’étant pas un signe valable de<br />

mort, car « un commencement de décomposition putride peut dans certaines maladies se<br />

manifester sur plusieurs parties du corps vivant et les malades exhalent alors une odeur<br />

cadavéreuse avant d’avoir succombé 4 ». Aussi, « l’odeur particulière s’exhalant au moment de la<br />

mort » demeure un « sign[e] […] douteux 5 ».<br />

6. Jarry s’inspire de la remarque de l’auteur comme quoi son appareil se retirera « huit ou<br />

quinze jours » après la date de l’inhumation 6 .<br />

Par la formulation « [o]u plus », l’on peut penser que Jarry réécrit de façon hyperbolique<br />

l’affirmation suivante : « deux ou trois jours, tout le monde le sait aujourd’hui, ne sont point le<br />

terme extrême de la durée de la léthargie […] 7 ».<br />

7. « La peur d’être enterré vivant domine le siècle. Presque tout le monde, il est vrai, connaît<br />

plusieurs exemples colportés par la presse ou des amis 8 », note Frédéric Chauvaud.<br />

« [D]e tout ce que la cruauté humaine a inventé pour martyriser les chrétiens dans les cirques<br />

de Rome », énonce Karnice-Karnicki, « de toutes les tortures imaginées aux époques les plus<br />

1<br />

Michel de Karnice-Karnicki, Vie ou mort, Chaix, 1900, p. 10.<br />

2<br />

Id., p. 10. Voir aussi Id., p. 13.<br />

3<br />

Id., p. 34.<br />

4<br />

Id., p. 13.<br />

5<br />

Id., p. 11.<br />

6<br />

Voir Id., p. 42.<br />

7<br />

Id., p. 38.<br />

8<br />

Frédéric Chauvaud, « Submersions et catastrophes : les figures du noyé au XIX° siècle », Dir.<br />

Frédéric Chauvaud, Corps submergés, corps engloutis, une histoire des noyés et de la noyade de l’Antiquité à<br />

nos jours, Éditions Creaphis, 2007, p. 70.<br />

583

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!