30.06.2013 Views

thèse

thèse

thèse

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

dessins de Beardsley, les livres de Marcel Schwob, les tableaux de Whistler, de Lautrec, de Van<br />

Gogh et de Gauguin, les aquarelles de Charles Conder… 1 ».<br />

15. Le « laisser-aller ignorantin de Pierre Loti 2 » était souvent raillé dans les petites revues, et<br />

notamment dans Le Mercure de France, mais il semble que Jarry s’inspire ici précisément de deux<br />

épilogues de Remy de Gourmont.<br />

Le premier, intitulé « Monsieur Loti 3 » et publié dans Le Mercure de France de juillet 1896,<br />

commence par ces mots : « Comment a-t-on pu si longtemps confondre M. Loti avec un bon<br />

écrivain ? En une […] page récente […] où il semble avoir voulu déployer toute sa richesse, il<br />

accumule avec la simplicité sereine d’un tapissier d’art ces splendeurs de catalogue (soldes<br />

automne). 4 » Suit, en colonne, établie par Gourmont, la liste de vingt-deux expressions pourvues<br />

de termes hyperboliques (comme « invraisemblablement magnifiques », « inimaginables »,<br />

« somptueux », « rare »…) soulignés par le biais de l’italique. Gourmont clôt cette liste, de manière<br />

frappante, par : « Etc., etc., etc., etc., etc. 5 ».<br />

Le second épilogue est presque similaire. Intitulé « Petites Études de stylistique : M. Loti,<br />

II 6 » et publié dans Le Mercure de France d’août 1897, il débute ironiquement par ces mots :<br />

« Nouveau choix d’épithètes interchangeables tiré des œuvres diverse de cet excellent écrivain. 7 »<br />

Suivent, en colonne, de la même manière que pour le premier épilogue, quarante-cinq expressions<br />

remarquables.<br />

16. Jarry puise (nous soulignons) dans le passage suivant (voir aussi les notes 17 et 18) : « […] je<br />

serais incapable, je vous assure, de rien ajouter à vos descriptions, qui me semblent avoir à la fois<br />

l’exactitude rigoureuse et, par instants, je ne sais quelle imprécision soudaine pour les prolonger<br />

indéfiniment en profondeur 8 ».<br />

17. Jarry puise (nous soulignons) dans le passage suivant (voir aussi les notes 16 et 18) : « Car ces<br />

archipels lointains, où j’ai passé des années de ma prime jeunesse, ont laissé en moi comme en vous<br />

leur étrange et ineffaçable empreinte 9 ».<br />

1<br />

Henry J.-M. Levet, Poèmes précédés d’une Conversation de MM. Léon-Paul Fargue et Valery<br />

Larbaud, Deux Poésies. – Le Drame de l’Allée. – Le Pavillon (avec la préface d’Ernest La Jeunesse). – Cartes<br />

postales. Portrait par Müller, La Maison des Amis des Livres, 1921, p. 16.<br />

2<br />

Propos cité dans BOURRELIER, p. 150.<br />

3<br />

Voir Le Mercure de France, n° 79-81, tome XIX, juillet-septembre 1896, p. 148-149.<br />

4<br />

Id., p. 148.<br />

5<br />

Id., p. 149.<br />

6<br />

Voir Le Mercure de France, n° 91-93, tome XXIII, juillet-septembre 1897, p. 332-333.<br />

7<br />

Id., p. 332.<br />

8<br />

Émile Vedel, Lumières d’Orient, op. cit., p. IX.<br />

9 Id., p. X.<br />

921

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!