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1. Saint-Georges de Bouhélier (1876-1947), de son vrai nom Stéphane-Georges de Bouhélier-<br />

Lepelletier, fut poète et dramaturge. Ses œuvres poétiques principales sont Eglé ou les Concerts<br />

champêtres (Fasquelle, 1897), Les Chants de la Vie ardente (Fasquelle, 1902) et La Romance de l’Homme<br />

(Fasquelle, 1913).<br />

Dans ses mémoires intitulées Le Printemps d’une génération (Nagel, 1946, p. 212-213), il dresse<br />

un portrait de Jarry avec qui il collabora au Livre d’Art.<br />

2. Jarry ôte la majuscule.<br />

Remarquons que Louis Dumur dans son compte rendu (paru dans Le Mercure de France) dont<br />

Jarry s’inspire – à plusieurs reprises – sans le nommer (voir, notamment, la note 4) écrit<br />

également ce mot sans majuscule 1 ; les autres comptes rendus parus dans La Plume conservent la<br />

majuscule.<br />

3. Publication en 1901.<br />

4. Jarry contredit la présentation que Saint-Georges de Bouhélier trace de son drame en<br />

explicitant le choix de son titre : « De peur de surprendre, d’émouvoir et de paraître excessif, j’ai<br />

laissé de côté les évangiles antiques, je me suis écarté du Christ qui y est peint, j’ai dû créer de<br />

toutes pièces un drame, avec son commencement, ses péripéties et sa fin. Il m’a fallu sortir de<br />

moi mon Christ nouveau, tout entier [...] 2 ». De Bouhélier revient à plusieurs reprises sur l’aspect<br />

extrêmement novateur selon lui de son Christ 3 .<br />

Jarry fait en outre allusion au compte rendu de Louis Dumur de La Tragédie du Nouveau Christ<br />

qui paraît dans Le Mercure de France en avril 1901, soit très peu de temps avant celui de Jarry.<br />

Dumur remarque en effet : « Il y a quelque huit ou dix ans, plusieurs jeunes écrivains se<br />

disputèrent un titre et une idée. Le titre était : Un Prophète, l’idée était de faire revenir le Christ sur<br />

la terre, au milieu de la société contemporaine. C’était dans l’air il faut croire, car, plusieurs mois<br />

durant, les échos du Mercure de France retentirent de réclamations d’auteurs tous en mal du même<br />

enfant. Chaque numéro en apportait un nouveau. Il y avait, en espérance, une demi-douzaine de<br />

romans et autant de poèmes dramatiques. […] M. Saint-Georges de Bouhélier arrive bon dernier<br />

avec sa Tragédie du nouveau Christ. Il n’y aurait pas lieu de lui en faire un grief, s’il ne s’était imaginé<br />

1 Le Mercure de France, n° 136-138, tome XXXVIII, avril-juin 1901, p. 198.<br />

2 Saint-Georges de Bouhélier, La Tragédie du Nouveau Christ, Bibliothèque-Charpentier, 1901, p. 9.<br />

3 Voir notamment Id., p. 12 : « Quoi qu’il en soit, j’ai […] écrit cette tragédie en suivant de fort<br />

loin l’histoire et sans même l’imiter jamais, car j’ai construit ma pièce, mon héros et sa vie […].<br />

Avec une rigueur inflexible, sobrement mais rationnellement, il m’a fallu créer mon Christ ».<br />

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