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des comptes rendus (notamment) qu’il fait des œuvres de ses plus proches amis, au sein de La<br />

Revue blanche, ainsi que nous l’avons déjà souligné.<br />

Des comptes rendus notamment car, en définitive, toute occasion est à saisir. Ainsi en est-il, par<br />

exemple, des « Spéculations », des Almanachs (ou encore de Faustroll) ; dans une lettre du 6<br />

décembre 1898, l’auteur de Messaline apprend à Pierre Quillard que celui-ci est « glorifié » dans<br />

l’Almanach qui « s’imprime 1 ».<br />

Il s’agit pour Jarry de dire « tout le bien 2 » qu’il pense des ouvrages émanant de ses proches<br />

comme Fagus, ainsi qu’il l’exprime dans sa chronique « La mécanique d’« Ixion » » parue dans La<br />

Plume le 15 mars 1903. Le fait qu’il énonce un tel propos critique dans une spéculation,<br />

construisant en outre celle-ci à partir de l’ouvrage auquel il fait allusion, est façon qu’il a de tripler<br />

la glorification : il l’exprime ailleurs que dans le compte rendu (qu’il rédige par ailleurs de Ixion), la<br />

doublant, et écrit une spéculation à partir d’un livre, d’où la force supposée de celui-ci, la triplant<br />

ainsi (car il ne s’agit pas de railler l’ouvrage en question – auquel cas l’effet serait bien<br />

évidemment inverse –, contrairement à ce qu’a pu faire du reste Jarry ailleurs dans ses<br />

spéculations).<br />

Mais cela va plus loin encore : si la louange est systématisation du geste critique chez l’auteur<br />

du Surmâle quant à la communauté d’écrivains qui l’entourent et desquels il est très proche (tels<br />

Demolder, Rachilde, Quillard etc.), elle l’est aussi quant aux auteurs desquels il se sent proche, s’il<br />

ne l’est pas empiriquement, comme Péladan, véritable double, comme nous le verrons.<br />

2. 5. Manière selon laquelle s’exprime la glorification.<br />

Comment s’exprime cette glorification ?<br />

Donnons quelques exemples révélateurs : « De l’horreur, du courage, de la violence, de la<br />

tendresse, de la justice, fondus en beauté dans trois cents pages, voilà un volume de Mirbeau et<br />

voici surtout le présent livre. 3 » « Un livre de M. Péladan est toujours un beau livre, et ni le<br />

nombre de ses œuvres ni leur valeur harmonieusement égale ne serait une excuse à les accueillir<br />

sans déférence. 4 » « Nous écrivions dans cette revue, le 15 mars 1902, au sujet de Pereat ! « qu’un<br />

livre de M. Péladan est toujours un beau livre et que ni le nombre de ses œuvres ni leur valeur<br />

harmonieusement égale ne serait une excuse à les accueillir sans déférence ». Nous nous étions<br />

presque trompé – par défaut : nous voulons dire que son œuvre, considérable, qui a pu sembler à<br />

1 OC I, p. 1073.<br />

2 OC II, p. 405.<br />

3 Id., p. 624 (à propos des Vingt et Un Jours d’un neurasthénique de Mirbeau).<br />

4 Id., p. 635 (à propos de Pereat ! de Péladan).<br />

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