30.06.2013 Views

thèse

thèse

thèse

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

18. Jarry puise textuellement (nous soulignons) dans le passage suivant : « Sans doute, votre<br />

divine volonté a jugé que ma faiblesse était impropre à endurer avec honneur les feux de la<br />

passion. Elle s’est servie de ma ruse soupçonneuse, de ma seule force, pour me faire connaître le néant de<br />

mon intelligence qui s’y fiait... rien n’est sûr en moi, ni l’enthousiasme, ni l’énergie virile, ni<br />

l’amour, ni la ruse même. 1 »<br />

Cette assimilation de la ruse à une (grande) force n’appartenait évidemment pas en propre à<br />

Paul Adam. Voir, par exemple, à la même époque et parmi les livres que Jarry chronique, La<br />

Natalité en France en 1900 de G. M : « il faudra à la force physique, à la force intellectuelle qui<br />

devraient triompher, ajouter la ruse et la fourberie qui sont des forces égales. 2 »<br />

19. Cette formulation entre en résonnance avec cette phrase de César-Antechrist : « Je suis<br />

l’Orgueil absolu parce que je suis la Force suprême 3 ».<br />

20. Jarry puise textuellement dans le passage suivant (nous soulignons), sans signaler, comme à<br />

son habitude, son emprunt, ainsi que cela est perceptible dans l’ensemble de ce compte rendu<br />

(voir aussi, notamment, les notes 6, 7 et 11) : « De tout il ne restait qu’une attitude : celle du troisième<br />

condamné qui ne voulait pas laisser mourir l’orgueil avant le corps […] 4 ».<br />

21. Paul Adam écrivit une suite de romans sous le titre général : Le Temps et la Vie, « histoire d’un<br />

idéal à travers les siècles ». L’Enfant d’Austerlitz est le cinquième roman de cette suite (voir la<br />

note 2).<br />

22. Jarry emprunte ce terme (nous soulignons) au passage suivant : « Nous n’aurions point battu<br />

en retraite devant les canons de Latour […] 5 ».<br />

23. Voir Paul Adam, Le temps de la vie ; L’enfant d’Austerlitz, P. Ollendorff, 1902, p. 82-100.<br />

Jarry s’inspire particulièrement de ces deux passages (nous soulignons) : « Et, de nouveau,<br />

l’enfant imaginait cette foule de soldats piétinant au loin la neige russe, et mordant la chair crue<br />

qu’ils arrachaient du cheval avec ses dents. Ils peuplaient les cauchemars de ses nuits 6 » ; « Durant<br />

plusieurs jours, elle déclama ses terreurs, les yeux hagards et les gestes fous. Omer écoutait<br />

1<br />

Id., p. 534. Voir aussi Id., p. 22 : « […] c’est un ennemi commode qu’Omer souhaite à sa force, à<br />

sa ruse » ; Id., p. 167 : « […] la ruse a vaincu la force, et lui succède... » et Id., p. 59 : « […] je serai<br />

plus malin que les forts […] ».<br />

2<br />

G. M., La Natalité en France en 1900, E. Bernard et Cie, 1900, p. 128.<br />

3<br />

OC I, p. 330.<br />

4<br />

Paul Adam, op. cit., p. 535. Voir aussi Id., p. 531 : « Pourtant il se tient debout : il ne veut pas<br />

laisser mourir son orgueil avant son corps... ».<br />

5<br />

Id., p. 311.<br />

6 Id., p. 99.<br />

696

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!