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Voir aussi la « note de l’éditeur et du traducteur » : « Chacun sait, d’autre part, qu’on s’est<br />

occupé en Amérique encore beaucoup plus que chez nous de la question dite féministe […]. 1 »<br />

6. Voir Mgr Spalding, L’Éducation Supérieure des Femmes, ouvrage traduit de l’anglais par l’abbé<br />

Félix Klein, Bloud & Cie, collection Questions Philosophiques, 1911, p. 46-48.<br />

7.<br />

Concernant la « misogynie militante » (l’expression est d’Henri Béhar) de Jarry, qui doit être<br />

replacée dans le contexte de la fin-de-siècle, voir notamment Mireille Dottin-Orsini, Cette femme<br />

qu’ils disent fatale : textes et images de la misogynie fin-de-siècle, Grasset, 1993.<br />

— Une misogynie militante cachant une apologie du célibataire.<br />

Cette misogynie, à bien des égards outrancière (ce qui ressort lorsque l’on étudie son œuvre<br />

complète, non précisément ces comptes rendus – laquelle étude, quand bien même elle devrait<br />

être faite, ne rejoint pas ici précisément la visée de notre propos, les mentions de Jarry au sein de<br />

ses comptes rendus n’ayant trait en réalité qu’à la façon qu’a la femme de vouloir être citoyenne à<br />

part entière), qui s’exprime souvent sans détours, apparaît véritablement comme l’une des façons<br />

qu’a Jarry de vouloir apparaître avec force en tant que célibataire, suivant le sens que donne<br />

notamment à ce mot Nathalie Prince, dans une absence jugée salutaire au monde lequel est<br />

symbolisé, de la maternité au foyer, par la femme, qui, pour cela, est rattachée inéluctablement à<br />

la bourgeoisie et cristallise également en tant que figure les haines de nombre d’auteurs dont Jarry<br />

fait partie à l’égard de la presse, demeurant inéluctablement la principale consommatrice des<br />

feuilletons qui y sont publiés, des œuvres de fiction qui inondent les chemins de fer : « [s]i le<br />

célibataire est l’absent, c’est surtout parce que personne ne le voit. Ainsi ce qui domine encore le<br />

topos célibataire est sa clôture. Ce type de personnage a choisi de rompre avec la vie extérieure<br />

dans un exil salutaire qu’il cultive comme une chose sacrée. Le monde, la société, et surtout<br />

l’autre qui y vit – le non-semblable – n’entrent pas dans le chez-soi célibataire, n’y sont pas<br />

souhaités et n’y ont pas leur place. 2 »<br />

La vision de la femme qu’exprime Jarry dans son œuvre ne se résume pas, en outre, à une<br />

misogynie féroce.<br />

1 Id., p. 3.<br />

2 Nathalie Prince, Les célibataires du fantastique, Essai sur le personnage célibataire dans la littérature<br />

fantastique de la fin du XIX° siècle, L’Harmattan, p. 67-68.<br />

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