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contrairement à ce qu’indique Jarry par le non emploi des guillemets qui suggère fortement que<br />

c’est un commentaire de sa propre main.<br />

12. Jarry puise textuellement (nous soulignons) dans le passage suivant, recomposant la phrase :<br />

« De leur côté, les singes de l’ancien continent, qui habitent l’Asie et l’Afrique (autrefois aussi l’Europe), ont<br />

un conduit auditif osseux, allongé, et une cloison nasale étroite, comme l’homme. 1 »<br />

13. Jarry puise textuellement (nous soulignons) dans le passage suivant, taisant son emprunt,<br />

modifiant « caractérisés » en « spécifiés », après avoir dans un premier temps conservé le terme<br />

choisi par Haeckel (voir la variante C), « nasale ; c’est » en « nasale. C’est », et « platyrrkinœ » en<br />

« platyrrkinae », du fait sans doute d’une erreur de lecture : « Les singes américains ou occidentaux<br />

(hesperopitheca) sont caractérisés par la brièveté de leur conduit auditif osseux et la largeur de leur cloison<br />

nasale ; c’est pourquoi on les appelle singes à nez plat (platyrrkinœ). 2 »<br />

14.<br />

— Faire silence sur un point important de l’ouvrage chroniqué.<br />

Jarry synthétise le passage suivant (nous soulignons) : « On donne à ces singes orientaux<br />

(eopitheca) le nom de singes à nez étroit (catarrhinae). Comme l’homme a dans toute son organisation<br />

les caractères des singes orientaux, et qu’il se distingue par là autant que ceux-ci des singes occidentaux,<br />

quelques zoologistes ont placé l’homme dans le groupe des singes orientaux. 3 »<br />

Jarry évoquera de nouveau ce point précis de son compte rendu de la brochure de Haeckel<br />

dans sa chronique intitulée « Livres d’étrennes : « le calendrier du facteur » » parue dans La Plume<br />

le 15 janvier 1903, se faisant alors plus précis, mettant l’accent sur ce qu’il n’a pas évoqué dans<br />

cette présente bibliographie : « Haeckel différencie l’homme, ce « catarrhinien oriental » du singe<br />

muet (alalus) en ceci que son larynx s’est particulièrement assoupli. »<br />

Ce point demeuré tu dans le compte rendu de Jarry est l’un des plus importants de la<br />

démonstration de Haeckel car si « son larynx s’est » remarquablement « assoupli », c’est bien pour<br />

permettre à la parole de survenir, et donc ainsi à l’homme d’apparaître : si la parole appartient en<br />

propre à l’homme, conception que nous allons passer en revue, Haeckel par ce fait (notamment)<br />

prouve bien la descendance simienne de l’homme. Pourquoi alors Jarry n’a-t-il pas évoqué ce<br />

point saillant de la démonstration de Haeckel ?<br />

Son silence apparemment inexplicable doit être interrogé, étant significatif, puisque Jarry<br />

dans ce compte rendu précisément s’efforce d’offrir la syn<strong>thèse</strong> la plus juste possible et la plus<br />

englobante, quand bien même elle se présente sous une forme très resserrée, de l’ensemble du<br />

1 Id., p. 18.<br />

2 Ibid.<br />

3 Ibid.<br />

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