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« Les Chinois, chacun sait cela, furent de grands inventeurs […]. Ils furent assurément des<br />

précurseurs : ils connaissaient la poudre alors que l’Europe barbare en était encore au bélier et à la<br />

catapulte […] ».<br />

13. Voir le chapitre VIII (« L’art en Extrême-Orient, Les bronzes »).<br />

Voir aussi Onésime Reclus, Lâchons l’Asie, Prenons l’Afrique, Où renaître ? Et comment durer ? :<br />

« […] la Chine, la grande, la magnifique, l’incomparable, la maternelle Chine, dont ils tirèrent jadis<br />

toute science, toute philosophie, toute lumière […] 2 », topos véhiculé dans les publications<br />

contemporaines de L’empire du milieu.<br />

14. Expression employée par Albert de Pouvourville 3 .<br />

Jarry se souvient aussi peut-être (nous soulignons) de sa lecture du Catéchisme expliqué de<br />

l’Eglise gnostique dont il rend compte dans La Revue blanche le 15 novembre 1900, à laquelle il<br />

cherche peut-être à donner un écho, même inaudible, ici : « Au milieu de cette humanité sauvage,<br />

la race de l’homme primitif ne fut-elle point conservée ? Oui, la tradition enseigne (et<br />

l’observation tend à confirmer la tradition), que en un certain lieu privilégié situé quelque part en<br />

Asie, quelques tribus de la race primitive furent conservées à peu près pures de tout mélange. […]<br />

[L]e souvenir de leur premier état et de leur origine céleste était conservé, aussi ils se nommaient<br />

les fils du Ciel. 4 »<br />

15. Jarry s’inspire du passage suivant : « La race blanche, qui, à cause de son petit nombre et de<br />

son éloignement, est contrainte d’avoir, en Chine, recours à la puissance de ses engins de guerre<br />

et de destruction, rencontrera un obstacle vivant et perpétuel à son expansion, dans la personne<br />

de ces lettrés souriants, qui puisent dans la solidité de leur instruction et dans l’ancienneté de leurs<br />

doctrines la conscience de leur force morale et l’espoir de l’immortalité de leur résistance. 5 »<br />

Une phrase de Messaline peut être très fortement mise en parallèle avec ce passage de L’empire<br />

du milieu : « L’Asiatique dressait, pour toute péroraison de sa défense, son innocence en robe d’or,<br />

dans l’attitude d’une idole rare, exotique et incompréhensible. 6 »<br />

1<br />

Cité par Ninette Boothroyd et Muriel Détrie, Le voyage en Chine, Anthologie des voyageurs occidentaux<br />

du Moyen Age à la chute de l’empire chinois, Robert Laffont, collection Bouquin, 1992, p. 1272.<br />

2<br />

Onésime Reclus, Lâchons l’Asie, Prenons l’Afrique, Où renaître ? Et comment durer ?, Librairie<br />

Universelle, 1904, p. 56.<br />

3<br />

Voir Albert de Pouvourville, op. cit., p. 164, 170 (notamment).<br />

4<br />

Sophronius, op. cit.<br />

5<br />

Albert de Pouvourville, op. cit., p. 98.<br />

6<br />

OC II, p. 95.<br />

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