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1. Jules Marcus (1873 - ?).<br />

2. L’Étude médico-légale du meurtre rituel est une <strong>thèse</strong> présentée et soutenue le jeudi 6 décembre<br />

1900 devant la Faculté de médecine de Paris et imprimée par les soins de l’ « Imprimerie de la<br />

Faculté de Médecine » (L. Boyer), sans diffusion en librairie.<br />

3. Jarry puise textuellement (nous soulignons) dans le passage suivant, ôtant sa majuscule à<br />

« Juifs » et modifiant « chrétiens, dans » en « chrétiens dans » : « Le meurtre rituel, dans<br />

l’acception la plus large du terme, est un meurtre commis au cours ou en vue de<br />

l’accomplissement d’un rite religieux. On désigne plus spécialement sous ce nom le meurtre qu’on<br />

accuse les Juifs de commettre sur des chrétiens, dans le but de mêler du sang de leurs victimes au pain azyme dont<br />

ils font usage pendant la Pâque. C’est de ce meurtre rituel que nous nous occuperons exclusivement<br />

au cours de cette étude. 1 »<br />

4. Jarry fait référence au chapitre IV intitulé « Critique médico-légale du procès de Polna<br />

(1899) 2 ». « Le procès de Polna est tout-à-fait contemporain 3 », note Marcus, d’où, peut-on<br />

penser, son évocation par Jarry au sein des pages de La Revue blanche ainsi que la formulation de<br />

celui-ci : « au lendemain du procès ».<br />

Marcus résume ainsi cette affaire (et nous sommes obligés de citer en partie ce résumé afin<br />

de comprendre précisément à quoi Jarry fait allusion) : « La Cour de Cassation de Vienne,<br />

s’appuyant sur un rapport de la Faculté de médecine de Prague, qui réduisait à néant les<br />

affirmations haineuses des premiers experts, a cassé le premier verdict, et il n’est plus question<br />

actuellement pour l’accusé Léopold Hilsner que de meurtre passionnel. Voici brièvement les faits<br />

tels que les rapporte l’acte d’accusation du premier procès. Le 29 mars 1899, une jeune fille de 16<br />

ans, Agnès Hruza, habitant à Klein-Wezenitz, près de Polna ne revient pas à la maison de son<br />

travail, comme elle avait l’habitude de le faire chaque soir. Ce n’est que le surlendemain que sa<br />

mère commença à s’inquiéter et informa la gendarmerie. Le jour suivant, les gendarmes,<br />

accompagnés de quelques paysans des villages voisins, battirent la forêt de Brésina (près de<br />

Polna) et ne tardèrent pas à découvrir dans un taillis le cadavre de la jeune fille. Celle-ci était<br />

1 Jules Marcus, L’Étude médico-légale du meurtre rituel, L. Boyer, 1900, p. 7. Voir aussi Salomon<br />

Reinach, L’Accusation du Meurtre Rituel, Librairie Léopold Cerf, 1893, p. 3 : « De toutes les<br />

accusations dont le fanatisme et l’ignorance se sont fait une arme contre le judaïsme, il n’en est<br />

aucune qui puisse se comparer, en invraisemblance et en ineptie, à celle du meurtre rituel. […] Il<br />

ne se passe guère d’année, dans certains pays, sans qu’aux approches de la Pâque juive on ne<br />

répande le bruit de la disparition d’un enfant chrétien et du meurtre de cet enfant par les Juifs, à<br />

qui le sang serait nécessaire, au nom de je ne sais quelle tradition occulte, pour la préparation des<br />

pains azymes. »<br />

2 Jules Marcus, op. cit., p. 49-76.<br />

3 Id., p. 49.<br />

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