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pour l’élaboration d’un mince volume chez Sansot, qui ne verra pas le jour) de tout l’éphémère de<br />

leur support initial.<br />

— Singulière abondance des citations : Jarry face à Dumur.<br />

Hormis la précision, notable (eue égard également à l’ensemble des textes critiques de Jarry),<br />

avec laquelle les citations sont retranscrites, il faut souligner l’usage que fait Jarry de ces citations,<br />

réellement inhabituel, étant donné leur abondance, comme nous allons le voir en comparant les<br />

comptes rendus que font Jarry et Dumur du même ouvrage de Danville (voir également la note<br />

35), Jarry ayant lu avec certitude la critique, plus ancienne, de Dumur, le compte rendu de l’auteur<br />

du Surmâle paraissant dans le numéro de La Revue blanche du 1 er mars 1903 à l’occasion d’une<br />

réédition de La psychologie de l’Amour (voir la note 2), au cours de laquelle l’auteur a cru bon de<br />

devoir répondre « à quelques critiques qu’[on lui] avait adressées » et en a profité pour mettre à<br />

« profit quelques acquisitions récentes de la psychologie des sentiments 1 » (voir aussi les notes 7<br />

et 8).<br />

La longue critique de Louis Dumur 2 (dans Le Mercure de France de décembre 1894) loue le<br />

« travail excellent 3 » de Danville, qu’ « auront le plus grand plaisir à lire » ceux « que captivent les<br />

questions psychologiques 4 », pareille louange n’allant pas de soi. En effet, des réserves étaient<br />

parfois émises concernant Danville, qui parvenait à rendre son travail aussi « solid[e],<br />

scientifiquement, que les plus indigestes mémoires », mais également flatteur pour « l’imagination<br />

comme les plus audacieux romans » ; et s’il était réputé selon certains connaître « à fond les<br />

vallonnements de ce gris pays du cerveau », ayant « sondé l’âme humaine jusque dans ses derniers<br />

replis – subcrâniens 5 », les sceptiques, non moins nombreux comme Salmon considéraient qu’il<br />

« rêvait, […] s’égarait, sans plus 6 ».<br />

Lisant « cette série de déductions », Dumur ne peut que reconnaître que la « suite de ses<br />

raisonnements est d’une logique parfaite », et qu’on est « forcé d’aboutir à la formule à la fois très<br />

simple et très complète qui en est la conclusion 7 ».<br />

1<br />

Le Mercure de France, n° 124-126, tome XXXIV, avril-juin 1900, p. 773.<br />

2<br />

Voir Le Mercure de France, n° 57-60, tome XII, septembre-décembre 1894, p. 376-378.<br />

3<br />

Id., p. 377.<br />

4<br />

Id., p. 378.<br />

5<br />

Louis Dumur parlant de Gaston Danville dans Portraits du Prochain Siècle, 1, Poètes et prosateurs,<br />

précédé d’un argument de P.-N. Roinard, Edmond Girard, 1894, p. 22.<br />

6<br />

André Salmon, Souvenirs sans fin¸ Première époque (1903-1908), Gallimard, 1955, p. 255.<br />

7<br />

Voir Le Mercure de France, op. cit., p. 377.<br />

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