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Cela pourrait laisser entendre que l’expression « pour une fois » rapportée par Jarry dans son<br />

compte rendu est une expression belge rapportée par Courouble, alors qu’il n’en est rien (ce n’est<br />

ni une citation de Courouble ni, en outre, une expression belge).<br />

Voir aussi ce qu’écrit J. Drexelius dans Le Mercure de France en 1899 1 : « Notre langue est une<br />

fort amusante satire du parler belge. Sous la forme ironique, M. Courouble donne à ses<br />

compatriotes d’excellents conseils ; on en jugera par ceci : Ne dites pas : On m’a rendu cinquante<br />

centimes trop court. Dites avec élégance : On m’a fait scherreweg d’un demi-franc. Ne dites pas :<br />

C’est un fransquillon. Dites avec élégance : Il pince son français. Ne dites pas : Eh bien ! quoi ce<br />

que vous en pensez, do ? Dites avec élégance : Eh bien ! quoi ce que tu dis en bas de ça ? Ne<br />

dites pas : Oh ! c’est rien d’estra ! Dites avec élégance : Ouïe, non c’est rien de rare ! Ne dites pas :<br />

J’ai du goût pour boire, mais pas pour manger. Dites avec élégance : Soif, ça j’ai, mais faim j’ai<br />

pas. Ne dites pas : Vous aimez ça ? Dites avec élégance : Ca goûte bien ? Ne dites pas : Prendre<br />

un verre. Dites avec élégance : Profiter sur un verre. On voit l’utilité pratique de ce petit guide-<br />

belge ».<br />

10. Le jour des noces n’est pas évoqué par Courouble puisque la nouvelle intitulée « Les<br />

fiançailles de Joseph Kaekebroeck 2 » à laquelle Jarry fait allusion se termine par ces mots :<br />

« Cependant, Joseph et Adolphine se marièrent le 3 mai suivant, comme les clochettes des<br />

muguets sonnaient le printemps. 3 »<br />

11. Au sujet de l’expression de cet amour, l’on se reportera tout particulièrement 4 aux passages<br />

suivants : « Tout de suite, dans un tressaillement virginel », Joseph « avait aim[é] » Adolphine « et<br />

sa triste vie s’était brusquement retournée, comme un parapluie dans un coup de vent. […] Il se<br />

rappelait les premiers mots qu’elle lui avait dits et dont l’arbitraire syntaxe l’avait charmé, sa bonté<br />

souriante […] Il revoyait aussi le beau soir des aveux. Et, à ce souvenir inoubliable, de nouveau<br />

son cœur se mettait à battre dans sa poitrine des petits coups de tonnelier… 5 » ; « Cher père et<br />

chère mère, dit Joseph avec simplicité, voici la femme que j’ai choisie. J’aime depuis longtemps<br />

Mlle Adolphine Platbrood. 6 »<br />

12. Ce n’est pas une citation de l’ouvrage.<br />

1<br />

Le Mercure de France, n° 109-111, tome XXIX, janvier-mars 1899, p. 196-197.<br />

2<br />

Léopold Courouble, op. cit., p. 31-84.<br />

3<br />

Id., p. 84.<br />

4<br />

Voir aussi Id., p. 62, 73, 74.<br />

5<br />

Id., p. 70-71.<br />

6<br />

Id., p. 83.<br />

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