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Et d’autre part en renouvelant la forme du conte dont se nourrit, en un certain sens, toute la<br />

littérature fin-de-siècle, directement (voir la liste des livres pairs de la bibliothèque de Faustroll,<br />

révélatrice en cela aussi d’une époque ou, sans que le conte soit nommé, au travers du recours au<br />

récit court et allégorique (ainsi qu’en témoigne par exemple, avec une récurrence notable, l’œuvre<br />

de Remy de Gourmont).<br />

La formulation de Jarry est à rapprocher de celle de Rachilde dans Le Mercure de France alors<br />

qu’elle rend compte dans le numéro d’octobre 1899 1 du Second Livre de la Jungle de Rudyard<br />

Kipling : « Se promener dans ce pays tout neuf d’une littérature cependant vieille comme le<br />

monde et puisée aux sources mêmes du monde, […] c’est se promener dans le paradis terrestre,<br />

en ressentir tous les émois […] ».<br />

6. Voir « Histoire du pêcheur avec l’éfrit », BL I, p. 22.<br />

7. Jarry cite le passage suivant, taisant son emprunt (nous soulignons) : « [L]es mains » de « cet<br />

éfrit » étaient « comme des fourches, ses pieds comme des mâts, […] son nez comme une gargoulette […] 2 ».<br />

Remarquons que Jarry en écrivant « les terribles éfrits » manie l’hyperbole, ainsi qu’il le fait<br />

avec récurrence au cours de ce compte rendu, puisqu’il s’agit bien d’un seul éfrit.<br />

8. Jarry synthétise le passage suivant (nous soulignons), modifiant « un palais magnifique » en<br />

« les châteaux merveilleux » : « […] un palais magnifique […] très élevé, de forme carrée, et<br />

imposant ; le portail avait deux battants en ébène, lamés de lames d’or rouge. 3 »<br />

Remarquons que Jarry en écrivant « les châteaux merveilleux » manie l’hyperbole, ainsi qu’il<br />

le fait avec récurrence au cours de ce compte rendu (voir la note 7), puisqu’il s’agit bien d’un seul<br />

« palais ».<br />

Il manie en outre doublement l’hyperbole puisqu’il considère que les châteaux sont en « or<br />

rouge » alors que c’est uniquement la matière d’une petite partie des battants du portail.<br />

9. Jarry fait ici référence à « Histoire du portefaix avec les jeunes filles ».<br />

Celles-ci ne sont pas quarante mais seulement trois 4 . L’auteur de Messaline développe de ce<br />

fait l’hyperbole, ainsi qu’il le fait avec récurrence au cours de ce compte rendu (voir, notamment,<br />

les notes 7 et 8).<br />

Cette importance donnée aux nombres de telle sorte que ces derniers soient évoqués de<br />

façon hyperbolique (voir également la façon dont Jarry chiffre, immédiatement après, le nombre<br />

des « adolescents » cette fois : voir la note 11) est peut-être, en partie du moins, ce qui fait qu’il<br />

1 Le Mercure de France, n° 118-120, tome XXXII, octobre-décembre 1899, p. 217.<br />

2 « Histoire du pêcheur avec l’éfrit », BL I, p. 22.<br />

3 « Histoire du Portefaix avec les jeunes filles », BL I, p. 44.<br />

4 Voir Id., p. 45.<br />

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