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compte-rendu de Pereat ! paraît dans La Revue blanche du 15 mars 1902 et son compte-rendu de<br />

Modestie et Vanité paraît dans La Revue blanche du 1 er mars 1903).<br />

Et il est possible que Fénéon ou un autre membre de La Revue blanche ait sinon insisté auprès<br />

de Jarry pour qu’il rende compte de ces ouvrages, du moins lui ait proposé de le faire.<br />

3. 3. 6. L’estime en laquelle Jarry tient l’œuvre péladanesque.<br />

Néanmoins, l’on peut penser que Jarry a tenu absolument à rendre compte de ces livres,<br />

étant donné l’estime dans laquelle il tient l’œuvre péladanesque. Cette estime, qui se hisse même à<br />

hauteur d’une admiration indéfectible, est perceptible à travers de nombreux indices qui penchent<br />

en faveur d’un embrassement dans un même temps par la critique des deux personnalités, par<br />

ailleurs si distinctes, que furent Jarry et Péladan.<br />

Parmi ces indices, on trouve en premier lieu la présence d’un livre de Péladan parmi les livres<br />

pairs de la bibliothèque de Faustroll, en second lieu le caractère élogieux du compte rendu de<br />

deux volumes de La Décadence latine – ainsi que nous l’avons déjà précisé.<br />

3. 3. 6. 1. Péladan dans la bibliothèque de Faustroll.<br />

Péladan est retenu dans la liste des livres pairs de la bibliothèque de Faustroll pour Babylone 1 .<br />

Cet ouvrage mis de ce fait en exergue par Jarry a marqué l’auteur de Messaline au point que<br />

l’on en retrouve un écho, pouvant apparaître comme une forme d’hommage car l’emprunt est<br />

très aisément reconnaissable, dans Le Surmâle 2 .<br />

Il est possible que Jarry ait assisté à la représentation de Babylone, ayant pu être présent avec<br />

Fargue (la présence de ce dernier est certaine) dans le groupe du Mercure de France que Péladan<br />

avait convié, même si on ne trouve pas trace de son nom dans les « feuilles de location de<br />

l’Ambigu en mai 1894 3 », ce qui pourrait permettre d’expliquer pourquoi cette pièce l’a tant<br />

marqué.<br />

Pourquoi, en effet, Jarry n’a-t-il pas retenu de Péladan une autre de ses œuvres, plus<br />

significative, d’autant plus que l’on connaît l’intérêt que l’auteur de César-Antechrist ne cessera de<br />

manifester pour son travail, et qu’il exprimera au travers de deux comptes rendus dont voici le<br />

premier ?<br />

1 Voir OC I, p. 661.<br />

2 Voir Christophe Beaufils, op. cit., p. 457.<br />

3 Ibid.<br />

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