30.06.2013 Views

thèse

thèse

thèse

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

1. Jarry tenait beaucoup à ce que le nom de l’auteur soit ainsi mentionné, comme en témoigne<br />

la variante A, sans mention du titre « Sar » – que Péladan abandonne à partir de la publication de<br />

ce volume de l’éthopée –, ainsi que l’auteur des Minutes le souligne également, fût-ce<br />

implicitement, au fil de son compte rendu, mettant ce nom en majuscules afin que<br />

l’autosuffisance de celui-ci soit plus visible encore : « le livre est signé PELADAN, sans plus : et<br />

c’est beaucoup plus. C’est […] quand « on est devenu mage » qu’on n’a plus besoin de le dire. »<br />

Jarry suggère ainsi que Péladan est resté Sâr quand bien même il a choisi d’abandonner ce<br />

titre, qui lui avait valu, il est vrai, de très nombreuses critiques, souvent acerbes et railleuses.<br />

2. Jarry fait allusion à l’ouvrage de Péladan intitulé Comment on devient mage, « éthique » qui<br />

constitue le premier volume de l’Amphithéâtre des sciences mortes et qui est signé « Sar Mérodack J.<br />

Péladan ». Cet ouvrage paraît chez Chamuel en 1892.<br />

3. Le terme « surnaturel » était cher à Péladan. « La science nous masque le surnaturel 1 », écrit-il<br />

par exemple dans Curieuse !.<br />

Jarry était également attentif à cette notion, allant jusqu’à affirmer que le surnaturel est le<br />

« seul Réel 2 » dans Les Minutes de Sable Mémorial, au sein d’ « Haldernablou ».<br />

4. Jarry puise textuellement (nous soulignons) dans le passage suivant : « Entre deux colonnes<br />

du portique, apparaissait vivant, le fameux tableau du palais Sciarra, maintenant perdu. 3 »<br />

Il est extrêmement frappant de constater que Jarry n’ouvre les guillemets qu’après et qu’il<br />

continue de citer l’ouvrage de Péladan après les avoir fermés, sans, également, mentionner ce fait,<br />

comme à son habitude.<br />

Aussi joue-t-il ici ouvertement comme il le fait ailleurs dans ses comptes rendus avec les<br />

codes, en ce qui concerne le travail de critique littéraire.<br />

5. Jarry cite de façon extrêmement resserrée tout ce passage (nous soulignons), animé par un<br />

souci de syn<strong>thèse</strong>, les points de suspension instaurés ayant valeur de […] : « C’était bien cette<br />

allégorie subtile où la vie contemplative et la vie passionnelle sont figurées d’une manière intense, sans accessoires :<br />

le calme de l’expression donne à cette peinture la grandeur d’un bas-relief ancien, quoique la<br />

complexité de la Renaissance y rayonne. La Vanité, on l’admire nue, à l’Ermitage, dans la pose<br />

assise, aux bras repliés, de la Joconde ; elle n’a pas le sourire du Saint-Jean, mais ses traits, comme<br />

si elle en était la mère. Elle tient un brin de narcisse et regarde la vie, avec la conscience qu’elle<br />

1<br />

Péladan, La Décadence latine, éthopée [II], Curieuse !, A. Laurent, 1886, p. 125.<br />

2<br />

Bouquin, p. 49.<br />

3<br />

Péladan, La décadence Latine (Éthopée), Modestie et Vanité, préface de Camille Mauclair, Les Éditions<br />

du Monde Moderne, 1926, p. 149.<br />

1186

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!