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1. Pseudonyme de Charles-Auguste Durand (1863 - 1907) qui signe également sous les noms<br />

« Carolus » ou « Carolus d’Harrans ». Rédacteur en chef du Journal de Fécamp, il fut également<br />

romancier prolixe, conteur et auteur dramatique.<br />

Napoléon et l’amour est le titre du premier volume d’une série de onze petits volumes parus en<br />

totalité chez Méricant. Le titre global de la série est également Napoléon et l’amour.<br />

2. L’ouvrage paraît dans la « [c]ollection impériale ».<br />

3.<br />

— Un roman historique ?<br />

S’agit-il véritablement d’un roman historique ?<br />

La seule lecture du début du roman, parfaitement cohérent eu égard à l’ensemble, permet<br />

de répondre à cette question : « Nous sommes à Valence, au printemps de l’année 1786. Dans un<br />

jardin que baigne le Rhône, dont les flots, grossis par la fonte des neiges, grondent sourdement<br />

ainsi qu’un immense torrent, un adolescent, revêtu de l’uniforme d’officier d’artillerie, et une<br />

jeune fille dans l’épanouissement gracieux de sa vingtième année, vont et viennent à pas lents,<br />

indifférents à tout ce qui les entoure, car la main dans la main, épaule contre épaule, ils ont déjà<br />

fait plusieurs fois le tour de l’enclos, et la conversation, languissante d’abord, semble prendre une<br />

tournure de plus en plus animée : on dirait une querelle d’amoureux, car le jeune homme fronce<br />

les sourcils, et une rougeur, grandissant peu à peu, envahit les joues rosées de la jouvencelle et<br />

une larme, ainsi qu’une première goutte de rosée, vient de se faire jour, à travers l’épaisseur de ses<br />

cils. Quels sont ces deux jouvenceaux insensibles au ravissant paysage qui les entoure, sourds aux<br />

grondements majestueux du fleuve qui, en face d’eux, vient battre le rocher de granit que<br />

surplombent les tours ruinées du château de Crussol, le repaire des hauts barons du moyen âge<br />

qui, de la haut [sic], commandaient les passages du Rhône, et rançonnaient à leur guise les<br />

marchands et les voyageurs. Leur préoccupation est si grande, qu’ils ne s’aperçoivent pas qu’un<br />

nuage, venant du midi sur les ailes du vent, a obscurci l’azur du ciel. Il va pleuvoir, il pleut, et nos<br />

deux amoureux n’ont que le temps de se réfugier en courant sous un berceau de vigne, à l’ombre<br />

d’une tonnelle, qui leur offre un précaire abri. Là, un mot de reproche prononcé par la jeune fille,<br />

va nous apprendre le nom de l’impatient amoureux. – Vous n’êtes pas raisonnable, Bonaparte !<br />

Bonaparte baisse la tête et ne dit mot ; qu’aurait-il à dire, en effet, profitant d’un accident de<br />

terrain, du peu de largeur de l’allée où la pluie les a chassés, il s’est permis de prendre un baiser<br />

sur la joue en fleur de sa compagne. Telle est l’idylle timide des premières amours de celui, qui<br />

verra un jour les rois à ses pieds et les femmes se disputant ses faveurs. 1 »<br />

1 Carolus Didier, Napoléon et l’amour, A. Méricant, collection Impériale, p. 5, 6.<br />

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