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évolutionner le monde, y compris la littérature, avec cette merveilleuse idée qui, paraît-il, était<br />

restée dans l’air jusqu’à aujourd’hui pour l’attendre 1 ».<br />

Un fait témoigne notamment de l’attention de l’auteur de La Chandelle verte portée au travail<br />

de critique de Dumur : celui-ci rendra compte un mois avant Jarry (dans le numéro de juillet 1901<br />

du Mercure de France), dans le même mouvement, des livres de Hauser et de Fua que Jarry<br />

chroniquera également dans le même temps : « Voici deux ouvrages nouveaux […] : le Ressuscité,<br />

de M. Fernand Hauser, et le Semeur d’idéal, de M. Albert Fua. 2 »<br />

La Plume, par le biais d’Eugène Montfort, dans la rubrique « Littérature religieuse », met<br />

également l’accent sur cette mode littéraire : « Et voilà que paraît un nouveau livre de Saint-<br />

Georges de Bouhélier, dans lequel on peut reconnaître clairement cette tendance religieuse […]<br />

de notre littérature, c’est la Tragédie du Nouveau Christ […] 3 ».<br />

Fagus quant à lui la raille, toujours dans les colonnes de La Plume : « Sans doute, comme tout<br />

le monde – tant peu nous nous pouvons distraire de penser à la fois le même sujet ! j’écrirai ma<br />

Tragédie du Christ […]. À ce moment nul doute que je ne lise ce que viennent sur ce thême [sic]<br />

d’écrire MM. Fernand Hauser et Saint-Georges de Bouhélier, pour nommer rien que les plus<br />

récents […]. Dans mille ans, de tant de « Christ » que restera-t-il ? 4 »<br />

Gustave Kahn mettra néanmoins en avant la Tragédie du Nouveau Christ le 15 septembre 1901<br />

dans son article « Jésus et l’art social » paru dans La Nouvelle revue : « Mais quoiqu’on ait beaucoup<br />

parlé des œuvres […] qui devaient représenter le Christ revenant souffrir sa Passion sur cette<br />

terre, il n’y a guère que la tragédie de M. de Bouhélier, qui avec les défauts et les qualités<br />

inhérentes au talent de cet écrivain, c’est-à-dire une certaine émotion et de l’ingéniosité auxquelles<br />

nuit un trop copieux étalage de rhétorique, ait vraiment touché à fond, à ce sujet, tant indiqué, si<br />

revendiqué, et au fond si peu traité. 5 »<br />

5. Autre allusion faite au compte rendu de La Tragédie du Nouveau Christ inséré dans Le Mercure de<br />

France (voir la note 4) au cours duquel Louis Dumur écrit : « Trop jeune pour avoir été au nombre<br />

des réclamants, il n’a pas dû se douter qu’il avait tant de précurseurs. 6 »<br />

6. Ultime référence au compte rendu paru dans Le Mercure de France (voir les notes 4 et 5). Louis<br />

Dumur écrit : « C’était l’époque où Uhde, L’Hermitte et d’autres remportaient de retentissants<br />

1 Le Mercure de France, op. cit.<br />

2 Le Mercure de France, n° 139-141, tome XXXIX, juillet-septembre 1901, p. 172.<br />

3 La Plume, n° 281-304 bis, janvier-décembre 1901, p. 315. Voir aussi, à ce sujet, ce que dit<br />

Gustave Kahn dans cette revue sur cet ouvrage (Id., p. 507-508).<br />

4 Id., p. 522.<br />

5 La Nouvelle revue, 15 septembre 1901, tome 12, nouvelle série, septembre-octobre 1901, p. 312.<br />

6 Le Mercure de France, n° 136-138, tome XXXVIII, 1901, p. 198.<br />

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