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Jarry manifeste notamment l’amitié qu’il porte à l’auteur des Contes du Vampire en lui dédiant<br />

la « [f]able » « [l]e homard et la boîte de corned-beef que portait le docteur Faustroll en sautoir »<br />

qui est située dans le chapitre XXVI intitulé « Boire » de Faustroll 1 , écrivant alors son nom avec un<br />

accent aigu sur le « e » : « À A.-F. Hérold 2 ».<br />

Cette amitié ne s’exprimera pas uniquement suivant (notamment) la pratique du sport, Jarry<br />

mentionnant une « excursion cycliste avec A. F. Hérold […] 3 » dans sa lettre à Lugné-Poë du 18<br />

septembre 1896, mais prendra la forme d’une collaboration, fût-elle avortée et même s’il n’en<br />

reste aucune trace.<br />

En effet, Jarry évoque dans « Les Paralipomènes d’Ubu 4 » publiés dans La Revue blanche le 1 er<br />

décembre 1896 un « drame jamais publié » d’Herold, La Forêt vierge, qui est en réalité une<br />

collaboration de l’auteur des Contes du Vampire avec Jarry et Terrasse, comme l’indique la mention<br />

inscrite au verso du faux-titre de l’édition « autographiée » d’Ubu Roi en tirage limité au Mercure de<br />

France en 1897 5 .<br />

En outre, Jarry évoque le travail critique d’Herold dans une lettre adressée à Claude Terrasse<br />

le 5 février 1902 en des termes qui correspondent absolument à son propre travail de critique :<br />

« A.-Ferdinand Herold n’a point encore vu ces deux œuvres mirifiques 6 et quand il les aura vues il<br />

les glorifiera dans Le Mercure de France 7 », la visée principale des comptes rendus de Jarry, affichée<br />

dans sa correspondance, celle qui leur donne toute leur légitimité, étant de glorifier les ouvrages<br />

émanant le plus souvent d’amis (comme Rachilde) au sein des pages de La Revue blanche – en<br />

somme de tisser inlassablement une apologie du Même.<br />

2. Le titre complet est : Les Contes du Vampire. L’amour d’Urvaçi. L’ascension des Pandavas. Le Fruit<br />

d’immortalité. La lépreuse et le mulet.<br />

3. Société du Mercure de France. Parution en 1902.<br />

4. Henri Ghéon en juillet 1902 (le compte rendu de Jarry paraît le 1 er mai) effectuera la même<br />

comparaison, empruntant du reste à la bibliographie de Jarry le terme « ingénieux » qui se trouve<br />

à son début : « … les Contes du Vampire où l’invention morale de M. Ferdinand Hérold rejoint la<br />

1 Voir OC I, p. 699-700.<br />

2 Id., p. 699.<br />

3 Id., p. 1054.<br />

4 Voir Id., p. 468.<br />

5 Voir BESNIER, p. 322-323.<br />

6 Il s’agit de La Fiancée de l’olifant et de Au temps des scaphandriers.<br />

7 OC III, p. 552.<br />

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