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19. Remarquons que « L’Amour d’Urvaçi » est dédié à « Madame Rachilde 1 ».<br />

20. Voir A.-Ferdinand Herold, op. cit., p. 209-241.<br />

Remarquons que « La lépreuse et le mulet » est dédié à Alfred Jarry 2 .<br />

Cette dédicace doit être contextualisée en remarquant que si elle naît évidemment des liens<br />

d’amitié qui unissaient Jarry et Herold elle s’inscrit également dans le réseau de dédicaces qui<br />

parcourent l’ouvrage : « L’Amour d’Urvaçi » est dédié à Rachilde (voir la note 19), l’une des<br />

personnalités les plus notables du Mercure de France puisqu’indépendamment de son statut<br />

d’épouse du directeur, elle tient la rubrique des « Romans » avec une régularité sans faille ;<br />

« L’Ascension des Pandavas » est dédié à Paul Ranson 3 dont la présence est rattachée au Mercure<br />

de France : en ce qui concerne uniquement Herold, il fut l’auteur des « lettres ornées » de sa<br />

« légende » intitulée Le Livre de la naissance, de la vie et de la mort de la Bienheureuse Vierge Marie et<br />

publiée aux éditions du Mercure de France en 1895 et contribua à « orn[er] » sa traduction de<br />

Paphnutius, comédie de Hrotsvitha, publiée quant à elle au Mercure de France en 1895 4 ; et l’ensemble<br />

de l’ouvrage est dédié à Alfred Vallette, directeur du Mercure de France.<br />

On l’aura compris, c’est vers Le Mercure de France que Herold se tourne en force avec cette<br />

publication, non seulement en la faisant paraître sous cette enseigne mais en redoublant cette<br />

marque d’appartenance par le biais de plusieurs dédicaces qui valent comme une seule dédicace<br />

protéiforme, adressée à cette maison d’éditions qui fut pour lui comme pour Jarry bien plus<br />

qu’une enseigne éditoriale : ce fut le lieu d’une communauté d’amis, d’un compagnonnage intense<br />

et fécond.<br />

Remarquons de ce fait qu’en lui dédicaçant « La lépreuse et le mulet » Herold montre<br />

combien Jarry appartient pour lui, de facto, au Mercure de France.<br />

21. « Le Fruit d’Immortalité » est présenté par Herold lui-même comme « [u]n apologue<br />

d’Orient 5 ».<br />

22. Jarry puise sa citation dans le passage suivant (nous soulignons) : « – Je demande, dit le roi, que<br />

le vampire reste toujours à mes ordres ; je demande que les contes qu’il m’a contés soient populaires, et<br />

qu’à celui qui les lira, jeune ou vieux, ils enseignent la sagesse. 6 »<br />

1 Id., p. 133.<br />

2 Id., p. 207.<br />

3 Id., p. 161.<br />

4 Voir L’Étoile-Absinthe, n° 88, « Les Cahiers Iconographiques de la Société des amis d’Alfred<br />

Jarry », Société des amis d’Alfred Jarry, 2000, p. 64, où un dessin de Ranson est reproduit.<br />

5 A.-Ferdinand Herold, op. cit., p. 183.<br />

6 Id., p. 132.<br />

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