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1. Ce texte témoigne, tout comme le compte rendu du livre de William Platt, de l’intérêt de Jarry<br />

pour la littérature étrangère qui n’était du reste pas circonscrit mais doit être fortement<br />

contextualisé en étant replacé dans un élan d’intérêt plus vaste, pour ce qui émanait en propre de<br />

l’étranger, qui appartenait à de nombreux auteurs de la génération de Jarry et dont témoignaient<br />

avec force les petites revues, du fait notamment tout à la fois de l’agrandissement et de la<br />

spécialisation de leurs rubriques.<br />

2. François Béroalde de Verville (1556-1626), écrivain et « médecin chimique », c’est-à-dire<br />

alchimiste-médecin.<br />

Il s’illustra « par la poésie lyrique des Soupirs amoureux (1583), la traduction – Le Songe de<br />

Poliphile de Francesco Colonna – et naturellement le roman alchimique. C’est à cette catégorie<br />

qu’appartient L’Histoire véritable, ou le Voyage des Princes Fortunez (1610) 1 ». L’on connaît tout<br />

l’intérêt de Jarry pour l’alchimie, qui se manifesta notamment dans Faustroll 2 .<br />

Sur la carrière et l’œuvre de cet auteur, on consultera surtout Béroalde de Verville 1556-1626,<br />

Cahiers V.L. Saulnier, n°13, Presses de l’École normale supérieure, 1996, et notamment la<br />

communication de Stephen Bamforth, « Autour du manuscrit 516 du Wellcome Institute de<br />

Londres – Quelques réflexions sur Béroalde de Verville, médecin et alchimiste », p. 41-56.<br />

3. Cette idée était récurrente et sera synthétisée par Frank Lestringant en 2002 : « [L]e plus habile<br />

et le plus virtuose [des continuateurs de Rabelais] est sans conteste Béroalde de Verville […] 3 ».<br />

4. Jarry fait allusion au plus célèbre des ouvrages de Béroalde intitulé Le moyen de parvenir 4 , datant<br />

de 1617, et qui fut également publié sous les titres Le coupe-cu de la mélancolie ou Vénus en belle humeur<br />

à Parme chez J. Le Gaillard en 1698 et Le Salmigondis, ou le Manège du genre humain à Liège chez<br />

Louis Lefort la même année.<br />

Jarry eut connaissance du Moyen de parvenir vraisemblablement par l’édition publiée chez<br />

Alphonse Lemerre en 1896 avec « notice, variantes, glossaire et index des noms, par Charles<br />

Royer » ou par celle parue auparavant chez Garnier en 1879.<br />

Le passage que cite Jarry sous une forme resserrée est celui-ci, cité dans la revue allemande<br />

Heidelberger Jahrbücher der Literatur en 1858 : « Les poux sont les Allemands qui mordent et<br />

1<br />

Frank Lestringant, Le livre des îles : atlas et récits insulaires de la Genèse à Jules Verne, Genève, Droz,<br />

2002, p. 263.<br />

2<br />

Voir Alfred Jarry, Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien, roman néo-scientifique, suivi de<br />

Spéculations, E. Fasquelle, 1911, p. 90.<br />

3<br />

Frank Lestringant, op. cit.<br />

4<br />

Voir Béroalde de Verville, Le moyen de parvenir, tome I, transcription, avec présentation, notes et<br />

index par Hélène Moreau et André Tournon, avec la collaboration de Jean-Luc Ristori, H.<br />

Champion, 2004.<br />

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