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1. Léon Walras (1834-1910), économiste, occupa la chaire d’économie politique de l’Université<br />

de Lausanne (Suisse).<br />

La première édition de ses Éléments d’économie politique pure (théorie de la richesse sociale), sous-<br />

titrée « Objet et divisions de l’économie politique et sociale, Théorie mathématique de l’échange,<br />

Du numéraire et de la monnaie », parut à Paris chez Guillaumin & Cie en 1874. Cet ouvrage<br />

contient « une solution mathématique du problème de la détermination des prix courants, ainsi<br />

qu’une formule scientifique de la loi de l’offre et de la demande, dans le cas de l’échange d’un<br />

nombre quelconque de marchandises entre elles. 1 »<br />

Jarry rend compte ici de la quatrième édition seulement sous-titrée « théorie de la richesse<br />

sociale » parue à Paris chez F. Pichon en 1900. Il cite ainsi notamment des passages de<br />

l’introduction ne se trouvant que dans cette quatrième édition.<br />

Le choix de chroniquer Eléments d’économie politique pure doit être rapproché du<br />

titre « Spéculations » que Jarry a donné à sa première série de chroniques parues à La Revue<br />

blanche. Ainsi, dans sa chronique intitulée « L’échéance dans ses rapports avec le suicide » paru<br />

dans La Revue blanche le 15 novembre 1901, Jarry écrit : « Des [...] s’attendent depuis de longs<br />

mois, sur le vu de notre titre « Spéculations », à ce que nous élucidions, une fois au moins quelque<br />

ardue question financière. » Par ce présent compte rendu, il répond ainsi à l’injonction du « une<br />

fois au moins ».<br />

Cette volonté doit également être replacée dans la dynamique de pensée et d’intérêt propre à<br />

La Revue blanche. En effet, les frères Natanson, directeurs de La Revue blanche, étaient également<br />

« hommes d’affaires, financiers […] ». C’est pour cette raison, selon Geneviève Comes 2 , qu’ils<br />

firent entrer un élément non « intellectuel » au sein de La Revue blanche en créant, outre une<br />

chronique sportive, une « Chronique Financière ». Cette dernière chronique, ils en affirmèrent<br />

ainsi l’indépendance dans le numéro du 15 mars 1898 : « Nous ne sommes inféodés à aucun<br />

établissement de crédit, à aucun groupe, à aucun syndicat, et c’est en toute indépendance que<br />

nous publions nos informations et nos conseils 3 ».<br />

Si Jarry met en avant le terme « spéculation » quant à l’ouvrage de Walras, c’est, peut-on<br />

penser, en outre du fait du compte rendu de Jules de Gaultier d’Études d’économie politique appliquée.<br />

Théorie de la production de la richesse sociale (F. Pichon) dans La Revue blanche en 1898, qui professe que<br />

1<br />

Léon Walras, Éléments d’économie politique pure (théorie de la richesse sociale), édité par Pierre Dockès,<br />

Pierre-Henri Goutte, Claude Hébert, Claude Mouchot, Jean-Pierre Potier, Jean-Michel Servet<br />

sous les auspices du Centre Auguste et Léon Walras, Auguste et Léon Walras, Œuvres économiques<br />

complètes, VIII, Economica, 1988 [édition désormais abrégée en : Économica], p. 2.<br />

2<br />

Geneviève Comes, La Revue blanche et le mouvement des idées, <strong>thèse</strong> de doctorat, Lille 3, ANRT,<br />

1988, p. 22.<br />

3<br />

La Revue blanche, tome 15, janvier-avril 1898, p. 479.<br />

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