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le note le GDU, ce mot, « très expressif, a passé dans notre langue, où il désigne ironiquement et<br />

par plaisanterie les agents de police et particulièrement nos sergents de ville […] ».<br />

Cette désignation est ainsi toujours, en français du moins, couplée à l’ironie : remarquons<br />

que cette évocation hyperbolique de Jarry quant au propos de l’ouvrage rejoint en tout point la<br />

façon dont l’auteur de La Chandelle verte tourne en dérision dans ses chroniques, avec une<br />

récurrence notable, la figure du sergent de ville.<br />

23. Jarry fait allusion à l’ouvrage publié en trois volumes à la Haye en… 1776, intitulé Le Fin<br />

Matois, ou Histoire du Grand Taquin, « traduite de l’espagnol de Quévédo, avec des notes historiques<br />

et politiques, nécessaires pour la parfaite intelligence de cet auteur ».<br />

Il s’agit en réalité d’œuvres choisies de François de Quévédo, comme l’indique, après la<br />

préface, le second titre contenu dans le premier volume : « Œuvres […] [c]ontenant : Le Fin-<br />

Matois, les Lettres du Chevalier de l’Epargne, la Lettre sur les Qualités d’un Mariage. 1 »<br />

24. Citation extraite du chapitre III 2 .<br />

25. Jarry fait allusion au passage suivant : « Je parlais déjà comme si je m’entendais à l’art<br />

dramatique, je critiquais les critiques fameux, je reprenais Pinedo sur ses gestes, donnais mon<br />

approbation au jeu naturel de Sanchez ; je nommais Moralès le délicieux ; on me demandait mon<br />

avis sur la décoration du théâtre et sur les détails de la mise en scène. Si quelqu’un venait pour lire<br />

une comédie, c’est moi qui l’entendais. Enfin, excité par ces encouragements, je me dépucelai<br />

comme poète en une ballade, puis je fis un intermède qui ne parut pas mauvais. Après cela, je me<br />

mis à une comédie ; afin qu’elle ne pût manquer d’être une chose divine, je la tirai de Notre-<br />

Dame du Rosaire. […] Je n’eus pas assez de mains pour travailler, parce que les amoureux<br />

m’assaillirent pour des couplets sur les cils, sur les yeux, sur les mains, pour une ballade sur les<br />

cheveux. J’avais un prix pour chaque chose, et, comme il y avait d’autres boutiques, je travaillais à<br />

bon marché pour qu’on accourût à la mienne. […] Les aveugles me nourrissaient à versifier des<br />

oraisons, à huit réaux l’une […]. J’avais le vent en poupe, j’étais riche, prospère, et déjà j’aspirais à<br />

devenir directeur. 3 »<br />

26. Par ce seul terme, Jarry synthétise le passage suivant : « […] les galants se réchauffent au sol,<br />

pour ne pas dire se brûlent ; et c’est plaisir de trouver les unes si bien au frais, tandis que les<br />

autres rôtissent. L’hiver, il arrive que l’humidité fait croître sur le corps de quelques-uns d’entre<br />

ces gens-là du cresson et des arbres. Il n’y a pas de neige à laquelle ils échappent, ni de pluie qui<br />

1<br />

Charles Monselet, Rétif de la Bretonne, sa vie et ses amours : documents inédits, ses malheurs, sa vieillesse et<br />

sa vie, A. Aubry, 1858, p. 122-123.<br />

2<br />

Voir Francisco de Quevedo, Pablo de Ségovie, Editions de La Revue blanche, op. cit., p. 29.<br />

3<br />

Francisco de Quevedo, Pablo de Ségovie, "el gran tacano", op. cit., p. 214-216.<br />

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