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2. Le titre complet est : Quarante ans de Théâtre (Feuilletons dramatiques).<br />

Cette réunion en volumes des articles de Sarcey eut lieu de 1900 à 1902. Elle est due à<br />

l’initiative du gendre de l’auteur, Adolphe Brisson (1860-1925), journaliste, écrivain et critique,<br />

directeur des Annales politiques et littéraires (voir la note 3).<br />

Jarry rend compte ici, sans le spécifier, du troisième volume intitulé « Corneille, Racine,<br />

Shakespeare et la tragédie ». Les deux premiers volumes sont intitulés « La critique et les lois du<br />

théâtre. La Comédie-française [sic] » et « Molière et la comédie classique. »<br />

3. Bibliothèque des Annales Politiques et Littéraires. Parution en 1900.<br />

4.<br />

La citation (très souvent couplée à l’ironie, ce qui redouble sa portée, lui donnant avec force<br />

l’inflexion voulue par celui qui la manie) est ici une arme, comme nous allons l’expliciter (elle<br />

permet de se moquer de l’auteur à ses dépens), et c’est de cette arme dont se sert l’auteur de<br />

Messaline pour s’attaquer à Sarcey, à Loti, ou à Lagoguey en ce qui concerne sa traduction de<br />

Alceste ou la Fidélité conjugale, « tragi-comédie grecque traduite d’Euripide en vers français » (voir le<br />

compte rendu que publie Jarry de cet ouvrage dans La Revue blanche le 1 er avril 1901).<br />

— Mettre en avant les erreurs syntaxiques ou lexicales.<br />

Cette arme peut se présenter sous différents aspects. Il s’agit tout d’abord de mettre en avant<br />

les fautes orthographiques ou grammaticales qu’a laissées l’auteur.<br />

Dans ce présent compte rendu, Jarry écrit ainsi : « « C’est une farce qu’il lui a fait » (p. 341) »<br />

(voir la note 5). On le voit, l’on est très loin du temps où les coquilles (car, après tout, pourquoi le<br />

« t » de « fait » dans la formulation « [c]’est une farce qu’il lui a fait » ne pourrait-il pas s’affirmer<br />

simplement coquille ?) étaient jugées par Jarry comme pouvant être somptueuses, ainsi qu’il le dit<br />

dans sa lettre à Vallette envoyée de Pont-Aven le 18 juin 1894 : « Mais je vous demanderai de<br />

bien vouloir les revoir avec le manuscrit, pour l’exacte ponctuation dudit manuscrit et les<br />

coquilles peut-être oubliées. Il y en avait de très magnifiques : Philosophes pour Rhinolophes,<br />

etc. 1 »<br />

Cette façon exprimée ici par Jarry de railler un auteur en raillant sa langue, au travers des<br />

erreurs qu’elle recèle, était relativement commune au sein des petites revues, et plus<br />

particulièrement dans les pages du Mercure de France. Pierre Quillard, dans son compte rendu de<br />

L’apocalypse démesurée et violente de Léon Bloy paru dans Le Mercure de France en 1892, écrivant :<br />

1 OC I, p. 1038.<br />

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