30.06.2013 Views

thèse

thèse

thèse

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

« Sachez donc, ô roi, que je m’appelle Gul-i-anar, ce qui dans la langue de mon pays, signifie<br />

Fleur-de-Grenade ; et je suis née dans la mer, où mon père était roi. […] ô native de la mer […] ô<br />

princesse […] 1 ».<br />

26. Jarry cite très improprement le titre d’origine, peut-être par jeu, ainsi que le suggère<br />

possiblement sa formulation « l’on a cru lire », modifiant notamment « Giauhare » en « Gulnare »,<br />

celui-ci étant : « Histoire de Beder, prince de Perse, et de Giauhare, princesse du royaume de<br />

Samandal 2 ».<br />

27. La Revue critique d’histoire et de littérature défendra l’idée inverse en 1900, par le biais de<br />

l’orientaliste Gaudefroy-Demombynes : « La traduction nouvelle n’est pas assez sûre d’elle-même<br />

pour avoir le droit de mépriser celle de Galland, qui garde son charme vieillot et ses grâces<br />

décentes. 3 »<br />

28. La traduction de Galland fut publiée de 1704 à 1717.<br />

Allusion à la présentation anonyme (mais probablement de la main de Mardrus) insérée dans<br />

le premier tome de la traduction publiée dans La Revue blanche : « Exemple curieux de la<br />

déformation que peut subir un texte en traversant le cerveau d’un lettré au siècle de Louis XIV,<br />

l’adaptation de Galland, faite pour la Cour […]. 4 »<br />

29. Alexandre Ular écrit dans La Revue blanche au sein de son article intitulé « Les Mille Nuits et<br />

une Nuit » : « En France, on connaît les mille et une Nuits encore moins qu’en Angleterre ou en<br />

Allemagne, sauf sous forme d’adaptations « à l’usage de la jeunesse » 5 ».<br />

Cette nouvelle traduction se veut « absolument à l’écart de toute « revision » ou même de<br />

toute liberté de traduction, le style dût-il en souffrir 6 ».<br />

La « grossièreté » signifiée ici implicitement sera il est vrai beaucoup reprochée à Mardrus<br />

dans certaines publications scientifiques qui lui reprocheront en outre son manque de littéralité<br />

dans la traduction. Gaudefroy-Demombynes écrit ainsi dans le numéro 44 du 29 octobre 1900 de<br />

la Revue critique d’histoire et de littérature : « Quant à sa grossièreté, je n’ai pas l’intention de remuer,<br />

même du bout de la plume, toute la fange que la version nouvelle de M. M. a étalée sur les<br />

1<br />

« Histoire de Fleur-de-Grenade », BL II, p. 66.<br />

2<br />

Voir Les Mille et une Nuits, Contes arabes traduits par Galland, « édition illustrée par les meilleurs<br />

artistes français et étrangers, revue et corrigée sur l’édition Princeps de 1704, augmentée d’une<br />

dissertation sur les mille et une nuits, par M. le baron Silvestre de Sacy », tome deuxième, Ernest<br />

Bourdin et Cie, 1840, p. 399-471.<br />

3<br />

Revue critique d’histoire et de littérature, nouvelle série, tome 49, janvier-juin 1900, p. 406.<br />

4<br />

BL I, p. VI.<br />

5<br />

La Revue blanche, tome XIX, mai-août 1899, Genève, Slatkine Reprints, 1968, p. 161.<br />

6 Ibid.<br />

848

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!