30.06.2013 Views

thèse

thèse

thèse

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

sans deux idées sur le maniement – sans... » et là vous le perdiez. À la longue l’existence parut lui<br />

devenir pénible ; il parlait rarement, il semblait converser avec des fantômes de l’air […]. 1 »<br />

13. Jarry ajoute les tirets 2 .<br />

Au sujet de ce personnage, voir Denis Bonnecase, « De l’assassinat considéré comme un des beaux-<br />

arts, notice », Thomas de Quincey, Œuvres, édition publiée sous la direction de Pascal Aquien avec<br />

la collaboration de Denis Bonnecase, Eric Dayre, Alain Jumeau, Sylvère Monod et Marc Porée,<br />

Gallimard, collection Bibliothèque de la Pléiade, 2011, p. 1738-1739.<br />

14. Jarry fait référence, remplaçant le terme « assassinats » par « crimes », à cette note de<br />

Fontainas : « Le post-scriptum presque entier est consacré à la relation des assassinats de<br />

Williams 3 » et au passage suivant (nous soulignons) : « Le second objet du post-scriptum sera de<br />

mettre le lecteur, d’une manière circonstanciée, au courant des trois affaires mémorables<br />

d’assassinats que depuis longtemps la voix des amateurs a couronnés du laurier, et plus<br />

spécialement des deux premières, c’est à dire des immortels assassinats de Williams, en 1812. 4 »<br />

15. Le terme « maître » n’apparaît pas, à l’opposé de celui de « monstre » (« […] monstre<br />

Williams 5 ») mais Jarry synthétise en un mot le passage suivant : « M. Williams a élevé chez nous<br />

tous l’idéal du meurtre […]. Comme Eschyle ou Milton pour la poésie, comme Michel-Ange pour<br />

la peinture, il a amené son art à un point de colossale sublimité, et, ainsi que l’observe M.<br />

Wordsworth, il a, en quelque sorte « créé le goût par lequel on devra jouir de lui » 6 ».<br />

16. Cette formulation entre en résonance avec ce que dira Jarry de Le Singe, l’Idiot et autres gens de<br />

W. C. Morrow, évoquant « le génie narratif d’un Kipling et le sens de l’horreur d’un Edgar Poe »<br />

dans La Revue blanche du 1 er août 1901, soit trois mois seulement après ce compte rendu.<br />

17. Cette généralisation trouvera un écho possible dans ce que dira Rachilde lorsqu’elle rendra<br />

compte quasiment au même moment que Jarry du livre de Morrow (à tel point qu’il ne fait aucun<br />

doute que l’un et l’autre aient pu communiquer sur cet ouvrage, à l’occasion de leur lecture<br />

commune – pratique qui les reliait avant même que Jarry n’adopte son statut de critique au sein<br />

de La Revue blanche, puisque l’on a connaissance d’une lettre du 14 novembre 1898 de Rachilde à<br />

Jarry qui manifeste l’envoi d’ouvrages à ce dernier, spontané semble-t-il car Jarry donne son avis,<br />

fût-ce de façon extrêmement resserrée et elliptique selon son habitude, alors qu’il ne l’aurait sans<br />

1 Id., p. 83-84.<br />

2 Voir par exemple Id., p. 90 : « […] Crapaud dans son trou […] ».<br />

3 Id., p. 240 ; voir aussi Id., p. 227.<br />

4 Id., p. 114.<br />

5 Id., p. 221.<br />

6 Id., p. 13.<br />

626

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!