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commentaire est réduite encore par ce constat qui amenuise un peu plus la place allouée à la<br />

bibliographie.<br />

Néanmoins, ce constat a souvent lieu, et n’apparaît pas, parfois même, en quelques mots,<br />

mais se développe en circonvolutions donnant alors le sentiment que le revuiste exprime une<br />

certaine lassitude face à son travail de critique, devant les obligations formelles auxquelles il doit<br />

s’astreindre.<br />

Quel que soit le compte rendu, quelle que soit l’explicitation, ils ne sauraient du reste être<br />

suffisants, à plus forte raison quand il s’agit de rendre compte d’un ouvrage ardu (le plus souvent<br />

scientifique), c’est-à-dire d’un ouvrage appelant justement, dans son être même, un compte<br />

rendu, autrement dit un commentaire qui explicite son propos. Aussi le compte rendu n’est-il<br />

tout au mieux qu’un écho affaibli du propos de l’ouvrage, et construit-il une dépendance<br />

réciproque avec le livre dont il est issu.<br />

Ce dernier est certes rattaché au compte rendu en ce sens que c’est (surtout, peut-on penser)<br />

celui-ci qui va pousser le lecteur à se porter (ou non) acquéreur de l’ouvrage, ou à chercher à le<br />

lire (ou non) en bibliothèque, mais il fait aussi exister le compte rendu dans toute son entièreté,<br />

car c’est seulement en confrontant sa lecture de l’ouvrage à la lecture du compte rendu qui en a<br />

été fait que le lecteur peut s’assurer de la pertinence de ce dernier, en somme de sa légitimité.<br />

Le compte rendu est toujours porteur d’une potentialité de légitimité en attente d’être<br />

actualisée par le regard d’un lecteur qui aurait pris connaissance de l’ouvrage dont il est question.<br />

La légitimité d’un propos présent au sein du compte rendu est ce qui en fait, en définitive, toute<br />

la valeur.<br />

4. 4. 4. Brièveté sanctionnant la faiblesse d’un ouvrage.<br />

Remarquons néanmoins que s’il s’agit, de fait, pour le critique de prendre la parole sur un<br />

ouvrage, cette prise de parole demeure déjà en soi le fruit d’une légitimité (en l’occurrence celle<br />

du critique, due à sa position, en somme celle de la revue qui l’emploie, qui lui a accordé cette<br />

place, a proclamé, en lui conférant cette place, sa compétence).<br />

Il s’agit de prendre la parole et de le faire dans le minimum de phrases possibles, puisque le<br />

compte rendu est obligatoirement bref, ainsi que nous l’avons souligné ; aussi chaque phrase est-<br />

elle nécessairement le fruit d’une nécessité portée par une légitimité.<br />

La brièveté donne par ailleurs de la valeur aux mots utilisés, puisque ceux-ci semblent du<br />

coup savamment choisis. Ainsi le commentaire apparaît-il dans ces conditions comme étant<br />

toujours, lorsqu’il existe, nécessaire, c’est-à-dire neuf, original : « On n’y reviendra pas ; le sujet a<br />

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