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Cette raison n’est pas explicitée par le GDU. L’on pourrait penser que Jarry transforme ici<br />

un rapport de succession en rapport de causalité, comme il le fait avec récurrence (voir<br />

notamment le compte rendu qu’il donne à La Revue blanche du cinquième tome du Livre des Mille<br />

Nuits et Une Nuit), l’article « camelote » suivant immédiatement, au sein des pages du GDU, celui<br />

correspondant au terme « camelot », mais en réalité l’auteur de Messaline s’inspire du Dictionnaire du<br />

jargon parisien, l’argot ancien et l’argot moderne de Lucien Rigaud : « Le camelot est une étoffe très-<br />

mince [sic] et d’un mauvais usage, faite de poils de chèvre, de laine, de soie et de coton de rebut,<br />

d’où : camelotte [sic] 2 ».<br />

12. Jarry ne trouve pas son information dans le GDU puisqu’il y est écrit que « cameloter »<br />

signifie « fabriquer de mauvaises marchandises 3 » mais dans Rigaud 4 qui n’emploie néanmoins que<br />

le substantif (« Camelotte savonnée » : « marchandise volée » ; « Balancer la camelotte en se<br />

débinant » : « jeter un objet volé quand on est poursuivi » ; « Camelotte en pogne » : « flagrant<br />

délit de vol »).<br />

13. En argot « sergo » ou « sergot » signifie « sergent de ville » (Rigaud, qui ne donne que la<br />

première orthographe 5 ).<br />

14. Jarry fait référence à L’homme qui a perdu son ombre, histoire merveilleuse de Pierre Schlémihl d’A. de<br />

Chamisso (J. Tardieu, 1864) : « […] trois beaux chevaux noirs, à tous crins, sellés et bridés […] 6 ».<br />

L’on retrouve le terme qu’emploie Jarry dans la traduction de cet ouvrage qu’utilise<br />

partiellement Jean-Jacques Ampère dans le premier volume de Littérature, voyages & poésies (1850) :<br />

« […] trois chevaux sellés et harnachés […] 7 ».<br />

15. L’expression le plus souvent employée dans les traductions contemporaines de Jarry est<br />

« lunette d’approche 8 » mais l’on retrouve cette formulation dans le Journal des demoiselles : « […] un<br />

beau télescope. L’instrument passa de main en main ; mais au grand étonnement de Pierre<br />

1 Ibid.<br />

2 Lucien Rigaud, Dictionnaire du jargon parisien, l’argot ancien et l’argot moderne, Paul Ollendorff, 1878,<br />

p. 65.<br />

3 GDU, tome 3, p. 208.<br />

4 Lucien Rigaud, op. cit., p. 66.<br />

5 Id., p. 311.<br />

6 A. de Chamisso, L’homme qui a perdu son ombre, histoire merveilleuse de Pierre Schlémihl, J. Tardieu,<br />

1864, p. 17.<br />

7 Jean-Jacques Ampère, Littérature, voyages & poésies, volume 1, Didier, 1850, p. 240.<br />

8 Voir notamment A. de Chamisso, op. cit., p. 17, 26.<br />

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